Histoire des Maubourg
1 millénaire de règne
Avant de s’appeler de Maubourg, il faut parler d’une famille régnante pendant plus d’un millénaire sur une grande partie Est de la Haute-Loire, une partie du Vivarais, et au-delà du Rhône dans sa partie drômoise. Un de ses ancêtres aurait été évêque de Vienne Ursus (en 250).
En effet elle descend des Seigneurs du Mézenc qui s’apparentent plus à des bandits de grands chemins en rançonnant tout ce qui passe à proximité. Elle installe sa citadelle aux « Dents du Diable », au lieu dit « Le Chastelas », à proximité immédiate du Mézenc (« Mège »qui veut dire « frontière ») vit en autarcie familiale qui deviendra plus tard « les couderts » que nous connaissons. Elle partage une partie du territoire avec les de Mercoeur.

Ils sont avant tout des guerriers mais ils construisent et soutiennent pour la paix de leurs âmes des Abbayes, telles que Bonnefoy, Mazan et Saint-Chaffre (le Monastier sur Gazeille). De leurs installations il ne reste que des suppositions et quelques matériels qui prouveraient leur existence (Cahiers du Mézenc –N°11).
Après avoir souffert dans le froid, « la burle » (vent glacial qui l’hiver pousse la neige et forme des congères), isolés sur leur rocher, ils émigrent vers des lieux plus cléments. Il y a différentes alliances avec les Chapteuil et les Mercoeur d’Auvergne. Au milieu du XIIIème siècle ils décident de s’installer à Fay sur Lignon. Aujourd’hui, il ne reste que quelques vestiges, des morceaux de remparts et l’Eglise (plusieurs fois modifiée). Ils prennent le nom « de Faÿ » (mot venant de fayard, c’est-à-dire hêtre).
Leur pérégrination ne s’arrête pas là, puisque plus tard ils établissent leur château à Saint-Julien Chapteuil, dont ils adoptent aussi le nom. Aujourd’hui, on peut y voir des restes de fortifications dont la porte du Puy, et, juché sur le piton un pan de mur de la citadelle. D’où vient ce nom de Chapteuil ? De caput (tête) de capitale, de capitole,. On peut décliner ce nom en Capet et « Tsapet » en patois pour chapeau. Artistes et lettrés, ils protègent les lettres et les arts. C’est un de Faÿ, Pons de Capdouil, troubadour du 12ème siècle qui après avoir aimé, chanté, pleuré la belle Alézaïs de Mercoeur, qui s’engage par désespoir à la suite du Roi de France et d’Angleterre à la 3ème croisade où il mourut. Il nous reste de lui 18 chants.
Albert Boudon-Lashermes, historien régionaliste, précise que « pendant que les Chapteuil occupaient la partie Est de la Haute-Loire, Les Polignac se trouvaient sur la partie Ouest du Velay. Ils fondent l’Abbaye de Pébrac et donnent Glavenas au prieuré de Chamalières. Leur dévotion ne s’arrêtera que sur la dalle du Sacré-Cœur de Montmartre ».
XVI ème siècle : arrivée des Maubourgs
Les Maubourg ne sont pas encore à Saint-Maurice de Lignon. Il faut attendre le XVIème siècle pour que Christophe de Faÿ (petit-fils des Rochebonne) épouse Marguerite Malet dite de la Tour et fille de Jean de la Tour Maubourg pour que naissent les : De Faÿ de la Tour Maubourg. Ils viennent s’installer à Saint-Maurice sur une terre qu’ils achètent à Jean Mitte de Miollans en1540. Ils y construisent un château dont il ne subsiste aujourd’hui que la tour et une partie des douves.
Leurs armoiries : De gueules, à la bande d’or chargée d’une fouine d’azur ;
Leur devise : « Par toute voie chemine »